N’oubliez jamais…

Petite Manu
Un matin d’hiver, le bleu du ciel s’est assombri, sans prévenir, sans crier gare.
Ce n’était ni le vent, ni les nuages dehors, mais le soleil de tes yeux qui s’est
éteint, et tes paupières qui se ferment comme une dernière caresse sur ton
visage. Dans le frimas de décembre, tu es partie sans bruit et à la
place un vide immense et un long cri silencieux qui se répand
dans nos coeurs et dans nos corps.

Petite Manu,
Nos pas t’ont portée, dans le sable, sur les chemins, à travers
les champs
Et dans tes yeux, et au creux de ton sourire chacune chacun
d’entre nous puisait la force, le bonheur, l’espoir de courir
ensemble, de courir avec…
Petite Manu nous t’avons portée mais toi tu nous a tant
donné…Ce ne sont pas nos bras qui tenaient cette drôle de
machine à courir mais nos coeurs et chaque battement était un
pas de plus, un pas toujours, ensemble, avec…
Petite Manu,
Désormais C’est ton soleil accroché au fond de nous, c’est ton
sourire et les couleurs de Veermer dans tes yeux que nous
porterons .
Car désormais il n’y aura plus un seul départ donné, une seule
ligne franchie, un seul caillou roulé entre nos pas, un seul grain
de sable foulé à nos pieds, un seul chemin traversé sans que le
souvenir demeure, puissant, ému, durable car cela Petite
manu, aucun hiver ne nous le prendra, aucun matin frileux ne
nous l’arrachera, aucun vent mauvais nous l’emportera, vaille
que vaille petit ange , ensemble… Toujours … Avec…